Guillaume Pinard : gibbon






















"Plus je dessine et plus je cherche à me concentrer sur la seule palpitation de la figure. Le dessin a cette capacité de désosser tout ce qu’il forme et je me réjouis de la force d’un médium qui peut montrer la graine et la moisissure à l’intérieur d’un fruit mûr. Certes, je consens encore au lyrisme du geste, de la dépense, du trait qui naît et meurt sans cesse dans un corps déployant ses contours au milieu d’un espace blanc ; au vertige de la main traçante qui tourbillonne inlassablement dans le ventre d’un motif ; au signe vectorisé qui enfile les cadres comme des perles. Mais à la fin, il faudrait que tout s’arrête et que la simple verticalité chancelante d’une feuille d’herbe fasse tout trembler."


Guillaume Pinard