DEKOR : Malachi Farrell, Les Schliesser, Aurélie Sement, Clemens von Wedemeyer




ATTENTION horaires modifiés pour cette exposition : du mardi au samedi de 14h à 19h

Malachi Farrell

à g. Les Schliesser, à d. Aurélie Sement

Aurélie Sement

Aurélie Sement

Les Schliesser

Les Schliesser

Malachi Farrell

Malachi Farrell

Guillaume Pinard : gibbon






















"Plus je dessine et plus je cherche à me concentrer sur la seule palpitation de la figure. Le dessin a cette capacité de désosser tout ce qu’il forme et je me réjouis de la force d’un médium qui peut montrer la graine et la moisissure à l’intérieur d’un fruit mûr. Certes, je consens encore au lyrisme du geste, de la dépense, du trait qui naît et meurt sans cesse dans un corps déployant ses contours au milieu d’un espace blanc ; au vertige de la main traçante qui tourbillonne inlassablement dans le ventre d’un motif ; au signe vectorisé qui enfile les cadres comme des perles. Mais à la fin, il faudrait que tout s’arrête et que la simple verticalité chancelante d’une feuille d’herbe fasse tout trembler."


Guillaume Pinard









& nbsp + guests : PALAIS DES GLACES












PALAIS DES GLACES, by & nbsp

"Double, & nbsp est à la fois un lieu d’art (non-breaking space) et le groupe d’artistes qui l’ « habite » et le génère (no-body’s perfect) - Rada Boukova, Aymeric Ebrard, Thomas Fontaine.
La particularité d’& nbsp est d’avoir développé un processus global qui pense les expositions comme un continuum fictionnel et dont l’histoire se construit et se développe au fil d’épisodes successifs, saisons après
saisons.

Construisant des terrains d’expressions variés où attitudes, gestes et familles artistiques contrastés à l’élaboration d’une histoire commune, dans l’épure tenue de modes de présentations où toute l’attention est portée sur la précision des articulations de sens et de formes, & nbsp tient à sans cesse remettre l’ouvrage sur le métier, livrant ailleurs, en d’autres temps et autres lieux, des remix à géométries variables rejouant l’expérimentation locale dans des structures diverses aux contextes différents.

Bizarrement posée sur le campus comme parachutée entre parking et pelouse, l’architecture de la galerie du Bellay deviendra comme le pavillon abandonné d’une foire disparue, qui aurait gardé quelques bribes d’une attraction désertée une fois la fête terminée… Entre esthétique de fête foraine et stand de salon commercial, ce geste se propose de visiter les traces ambigües d’un bonheur commun, en explorant à travers le prisme lacunaire de l’enfance, les motifs récurrents du divertissement, du spectacle et de l’enfermement.
L’exposition, pensée comme mise à distance du monde, se jouera ici comme le miroir mental de nos vies, renvoyant à travers les distorsions des glaces déformantes, une réalité que peut-être par habitude, nous avons oublié de regarder en face.

Constitué autour d’une pièce de chacun de ses membres, ce nouvel assemblage d’& nbsp interrogera des dispositifs de plaisir aliénants, en agrégeant à ce noyau préalable une mosaïque d’œuvres s’aimantant les unes les autres, jusqu’à former un tout cohérent et protéiforme, resserré et ouvert, un condensé filant ou dénouant, c’est selon, le tissus effiloché de nos expériences.

La structure labyrinthique des cimaises – découpant en axes fuyants le cube simple de l’espace – se prêtera alors à une déambulation contemplative autour d’une certaine séduction, lisse et glaçante, de la société contemporaine." (& nbsp)



& nbsp + Gests : Isabelle CORNARO
Louise CRAWFORD et

Stephan GUENEAU Magali SANHEIRA
RANGER ...



06/10/07 : Helios Azoulay . Ensemble de musique incidentale 2007

































terrorisme, attentat, sabotage

« Les arts du futur seront des bouleversements de situations, ou rien. »
Guy Debord, Hurlements en faveur de Sade.


A la Une du quotidien français Le Figaro, le 18 septembre 2002, on pouvait lire un article concernant l’ouverture de la saison du Palais Garnier à Paris intitulé Le Fantôme de l’Opéra :

« Peu après le début de la première de Jules César de Haendel, lundi soir, on s’est rendu compte qu’une source sonore non identifiée diffusait de la musique de façon ininterrompue.
Radio mal éteinte ? Mauvais retour dans les haut-parleurs ? Acte de malveillance ?
Il fallut que le public commence à s’impatienter pour que le chef d’orchestre, Marc Minkowski, arrête enfin la représentation et file en coulisse voir se qui se passait.
Revenu, il demanda à la salle de faire silence afin que l’on puisse localiser d’où venaient ces sons parasites.
Gardant son sang-froid et son sourire, il put même identifier à l’oreille qu’il s’agissait de la version discographique du même Jules César de Haendel, mais dirigé par René Jacobs. »


L’étincelle qui met le feu aux forêts est sortie du frottement d’une pierre contre une autre pierre. Le feu est encore entre deux morceaux de bois que l’on frotte l’un contre l’autre.


Le lendemain, le journal Le Monde décrivait :

« Une musique en écho, aigrelette et têtue, assez faible pour ne pas endiguer le flot haendélien, assez puissante pour s’immiscer entre chaque respiration, gagner peu à peu les consciences, détourner savamment l’attention. »


« La calunnia è un venticello,
un’ auretta assai gentile
che insensibile, sottile,
leggermente, dolcemente,
incomincia a sussurrar. »

Cesare Sterbini d’après Beaumarchais, Il barbiere di Siviglia


Dans la salle, se trouvaient non seulement l’ancien ministre de la Culture, Jean-Jacques Aillagon, son prédécesseur, Catherine Tasca, mais aussi Patrick Devedjian, ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur et l’ex-ministre des Affaires Etrangères Hubert Védrine.
Un « entracte couvre-feu » fut déclaré.

A la suite de cet entracte :
« Quand tout le monde se fut rassis, le directeur des Opéras de Paris, Hugues Gall, vint remercier le public de sa patience (sans pour autant présenter d’excuses). La « bombe » avait été trouvée et désamorcée. Une enquête était en cours et une plainte déposée. On apprendra qu’il s’agissait d’un magnétophone rudimentaire planqué dans des loges aveugles sous plafond et de deux haut-parleurs dissimulés derrière des lyres de stuc. »

Hélios Azoulay